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Analyse de la littérature

Août 2016 : Recent advances in the pathogenesis and treatment of osteoporosis

Une revue accessible gratuitement en ligne, proposant une mise au point sur la pathogénie et le traitement de l'ostéoporse. Cette revue a été rédigée par l'équipe du Pr Cyrus Cooper (UK) et a été publiée dans le journal Clinical Medicine. 

Janvier 2016 : Quel risque de décès un an après une fracture du col du fémur ?

La Direction de la recherche des etudes et evaluation et statistiques (DREES) de santé vient de publier un rapport sur la mortalité après une fracture de l'extrémité supérieure du fémur (FESF), en France, chez les patients âgés de plus de 54 ans.
Une femme sur cinq et un homme sur trois sont morts dans l’année qui a suivi la fracture. Le décès est corrélé avec l’âge pour les deux sexes, mais la surmortalité par rapport à la population du même âge est plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
Les auteurs de ce rapport concluent que pour réduire la mortalité en relation avec les FESF, il est nécessaire d'agir sur les facteurs favorisant sa survenue : le traitement de l'ostéoporose chez la femme et l'homme, l'encouragement à l'activité physique et l'éducation à la prévention des chutes, dont l'efficacité a été prouvée.

Septembre 2015 : Effet du calcium sur la santé des os et risque de fracture

Le 29 Septembre 2015, deux articles ont été publiés en ligne, dans le British Medical Journal (BMJ), au sujet de la prise de calcium sur la densité minérale osseuse (DMO) et la réduction de fracture. Ceux-ci ont été largement rapportées dans les médias.

Mai/Juin 2015 : Controverses sur le diagnostic et le traitement de l'ostéoporose

Avec des titres d'articles accrocheurs, tels que «Ostéoporose : l'empereur n'a pas de vêtements", deux récents articles écrit par le Dr Teppo Järvinen (chirurgien orthopédiste) ont révélé ses préoccupations au sujet de la façon dont l'ostéoporose est diagnostiquée et traitée. Ces deux articles ont largement été repris en masse dans les médias médicaux et grand public.

La publication de ces articles a fait couler beaucoup d'encre dans la presse médicale.

Octobre 2014 : Consommation de lait et risque de fracture

Une étude parue dans le British Medical Journal prouverait qu'une consommation importante de lait augmente les risques de fractures et même le taux de mortalité.
Des chercheurs suédois ont analysé les habitudes alimentaires de 61 400 femmes âgées de 39 à 74 ans et de 45 300 hommes âgés de 45 à 79 ans, puis ont surveillé leur état de santé durant 20 ans pour les femmes et 11 pour les hommes. Les participants ont renseigné la fréquence à laquelle ils consommaient du lait, des yaourts et du fromage. Selon les auteurs de cette étude, la consommation d’au moins trois verres de lait par jour (0,6 l) s’accompagne chez les femmes, d’une surmortalité cardiovasculaire et de cancer et d’un risque plus élevé de fracture de hanche. Chez les hommes on observe une surmortalité cardiovasculaire uniquement. Ce risque reste faible dans l’absolu chez les hommes mais est significatif chez les femmes.

Ces résultats doivent être pris avec précautions.

Novembre 2013

Consommation de lait à l'adolescence et risque ultérieur de fracture hanche... quand le JAMA relance la polémique !
La polémique sur les bienfaits des produites laitiers sur la santé osseuse est repartie de plus belle suite à une publication récente du Jama Pediatrics. La plupart des médias ont relayé l’information sur leur site internet avec pour conclusion : « contrairement à une idée très répandue, avoir bu du lait dans sa jeunesse ne réduirait pas le risque de fractures de la hanche chez les séniors ».
L’équipe américaine de Harvard a analysé les données issues de deux grandes études de population (61.000 femmes ménopausée et 35.000 hommes de plus de 50 ans) conduites sur plus de vingt deux ans pour déterminer s’il existait un lien entre la consommation de lait au cours de l'adolescence (de 13 à 18 ans) et la survenue de fractures de hanche à l'âge adulte. Après ajustements pour les principaux facteurs de risques connus pour les fractures de hanche (alimentation actuelle, poids, tabagisme, activité physique, consommation de médicaments…), les auteurs parviennent à une conclusion qui peut paraître en première lecture étonnante : il n’existe aucun bénéfice de la consommation de lait durant l’adolescence sur la réduction du risque de fractures de hanches à l’âge adulte. Les auteurs montrent même qu'un effet inverse émergerait chez les hommes : « chaque verre de lait supplémentaire consommé quotidiennement durant l'adolescence entraîne un risque de fracture multiplié par 9 % ». Pour expliquer un tel résultat, les chercheurs émettent l’hypothèse que la hanche serait davantage exposée aux fractures ostéoporotiques du fait d’une taille plus grande acquise dans la jeunesse par l'apport en calcium. Toutefois, la marge d'erreur associée à ce résultat est importante et la rigueur force plutôt à affirmer qu'aucun effet significatif n'est tout simplement mesurable.

Cette étude fortement médiatisée doit t’elle apporter un changement de nos paradigmes et remettre en cause le Plan National Nutrition Santé (PNNS) recommandant la consommation de trois produits laitiers par jour dès l'enfance ? La réponse est bien entendu : non !
Pour répondre à cette nouvelle polémique, il faut rappeler que les experts disent la même chose depuis dès années, en accord avec les recommandations sanitaires. En clair, « des apports insuffisants en calcium constituent un facteur de risque de fracture par fragilité ; que l’on peut réduire par des apports suffisants, notamment en phase de croissance et chez les sujets à risque de fracture ; MAIS que la simple consommation de calcium ne constitue pas un traitement préventif ou curatif de l'ostéoporose ! ».
En outre il est toujours très difficile d’un point de vue scientifique de relier des habitudes alimentaires (ou d’autres facteurs) durant l’adolescence et un événement qui surviendra 30 à 35 plus tard. Enfin la cible choisie pour évaluer la consommation de lait (ou de produits laitiers en fonction de mon commentaire) n’est peut-être par la meilleure. En effet les études d’intervention on montré que l’optimisation des apports en calcium pour avoir un effet maximal devait concerner les jeunes filles avant la puberté.

Dr Mickael Rousière, Pr Bernard Cortet, Pr Thierry Thomas.

  • Pour télécharger le résumé de cette étude : Cliquez ici

Mars 2013 : Supplémentation en calcium et vitamine D : le débat continue !

L’U.S. Preventive Services Task Force (USPSTF, organisme américain responsable de l’élaboration de lignes directrices sur les sujets de prévention) a publié cette semaine dans la revue Annals of Internal Medecine de nouvelles recommandations concernant les suppléments en calcium et en vitamine D chez les adultes américains de plus de 50 ans.

A partir des données de la littérature (deux revues systématiques et une méta-analyse), le groupe de travail conclut qu’il n’existe pas de preuves suffisantes dans la littérature pour encourager la prescription de suppléments en vitamine D, avec ou sans calcium, pour prévenir les fractures ostéoporotique chez les hommes non institutionnalisés de plus de 50 ans, ainsi que chez les femmes non ménopausées.
Pour les femmes ménopausées, le groupe de travail affirme que les preuves scientifiques sont insuffisantes pour évaluer les effets anti-fracturaire d'une supplémentation quotidienne avec plus de 400 UI de vitamine D et supérieure à 1000 mg de calcium. La dernière conclusion de cette Task Force indique que la supplémentation à cette posologie ou en dessous ne permet pas de prévenir les fractures ostéoporotiques. Dans la mesure où de tels suppléments quotidiens (dose inférieure ou égale à 400 UI de vitamine D 3 et 1000 mg de calcium) semble faire courir un risque légèrement accru de lithiases rénales, les auteurs apportent donc la même recommandation pour les femmes ménopausées ambulatoires : absence de preuves scientifiques à ce jour pour prouver que la prise journalière de suppléments en calcium et en vitamine D diminue le risque de fracture ostéoporotique.
Fait important, cet avis de l’USPSTF est destiné à s'appliquer uniquement aux sujets en bonne santé, avec des apports vitamino-calcique normaux et n’ayant pas d’ostéoporose.

Au total, pour les personnes de plus de 50 ans en bonne santé et non ostéoporotiques, un apport complémentaire modéré de calcium et de vitamine D n'aurait aucun effet protecteur sur les fractures ostéoporotiques et les vertus d'un apport à de plus fortes doses restent à démontrer.

Dr Mickaël ROUSIERE
Webmaster du site du GRIO

  • Cliquez ici pour télécharger l’article de l’USPSTF, ainsi que l’éditorial joint à cet article.
  • Cliquez ici pour lire les communiqués de réponse de deux sociétés savantes américaines concernant ces recommandations : la NOF et l’ASBMR.
    (mise à jour le 01/03/2013)

NOVEMBRE 2010 : Arthrose et ostéoporose : quels liens ?

MAI 2010 : Ostéodensitométrie et Radioprotection